A Noël dernier, j'ai reçu de la part de mon amie Elodie le livre Parents efficaces. Je l'ai commencé en janvier, et je dois bien avouer avoir eu du mal à m'y mettre, pour finalement ne pas regretter du tout la lecture ! J'avais prévu de vous en parler dans un article qui arrivera d'ici quelques temps, regroupant mes dernières lectures. Sauf que j'avais tellement à dire dessus, qu'il lui fallait bien un article complet !
Au début, j'ai donc eu du mal, déjà et surtout, à cause des lourdeurs de traduction, qu'est-ce que c'est mal fait parfois ! Quel parent dit "je ne suis pas en joie de jouer avec toi ?". J'ai parfois dû relire les phrases plusieurs fois pour comprendre, comme quand on parle de "fin de semaine" pour dire week-end. Pour moi, fin de semaine, c'est jeudi ou vendredi, donc je ne comprenais pas le sens. C'est un peu lourd, mais une fois qu'on a compris que c'est mal traduit, on fait avec et on y arrive !
Ensuite, il s'agit d'une formation dispensée dans des groupes, et j'ai trouvé le début vraiment tourné façon sectaire ! C'était assez déroutant, puis mon ressenti sur ce point s'est estompé au fil de la lecture. Cette impression a vraiment totalement disparue ! Certes il y était toujours mention des groupes, mais déjà beaucoup moins au fur et à mesure que le livre avançait, et surtout il y avait moins cette impression qu'on ratait toutes les infos si on n'y participait pas.
Dernier petit point qui m'a plus fait rire que dérangée, on y présente, en début de livre, l'écoute active. Il s'agit (en très, très, très rapidement résumé et avec mes mots à moi) de montrer à l'enfant qu'on écoute réellement ce qu'il dit, qu'on prend conscience de ses émotions, ses besoins et son ressenti et l'une des techniques pour cela est de reformuler ses dires. J'avais alors en tête un épisode de Malcolm où la maman, Loïs, applique cette méthode avec son fils, mais de façon maladroite. C'est à dire juste en reformulant bêtement, mais sans aider son fils à expliquer son soucis, ça m'a donc fait beaucoup rire. Le problème justement de Loïs, c'est qu'elle répète, sans écouter et sans "analyser" les mots de son fils. C'était finalement pour moi un parfait exemple car c'est ce que le livre tente de nous apprendre à faire. Ne pas donner de leçon (tu devrais faire ça), ne pas contraindre (fais ça) mais écouter, discuter et amener l'enfant à trouver ses propres réponses à ses questions, ou aux différents familiaux. C'est là que le livre entre dans le vif du sujet et devient extrêmement intéressant. Il est question de considérer l'enfant, du plus petit âge à l'adolescence, comme un adulte, un vrai. Il y a un exemple qui a fait écho en moi dans ce livre ; imaginons que vous ayez un nouveau tabouret de bar, et que votre enfant monte dessus avec ses chaussures, vous pourriez le disputer. Imaginons maintenant que ce soit un ami qui fasse ceci, vous le disputeriez aussi ? J'essaie de me remémorer cet exemple dans certaines situations, en me disant "et si ce n'était pas ma fille, si c'était quelqu'un d'autre, est-ce que je réagirais ainsi ?". Le but est ici de mettre tout le monde au même niveau, parents et enfants, afin d'avancer ensemble.
La deuxième partie du livre, qui m'a beaucoup intéressée, concerne la résolution de conflits familiaux. Les schémas classiques auquel nous sommes les plus habitués sont les suivants ; soit le parent exprime sa façon de voir la chose et l'enfant obéi (ou se rebelle), le parent gagne, l'enfant perd. Soit l'enfant fait tout ce qu'il peut pour obtenir ce qu'il veut du parent, le parent perd, l'enfant gagne. Le livre nous propose une troisième solution dans laquelle il n'y a pas de perdant, tout le monde gagne. J'applique déjà ce genre de chose avec mes filles, mais ici il y a d'autres exemples auxquels nous ne sommes pas encore confrontés à la maison, la gestion de la voiture par exemple, quand l'enfant est en âge de conduire. Il y a vraiment pas mal de situations proposées pour nous aider au mieux. Un exemple qui nous correspond plus est cité, et nous l'avons vécu à la maison, je reprends donc notre cas à nous. Le temps n'était pas au plus beau, j'ai donc demandé à ma Choupette de mettre son k-way pour aller à l'école, sauf qu'elle ne voulait pas. J'aurai pu crier et la forcer à mettre le k-way, elle aurait pu hurler et se jeter par terre pour ne pas le porter (encore qu'elle n'a jamais fait ce genre de chose, comme je ne crie pas pour qu'elle mette son k-way, c'est un exemple !). A la place, je lui ai demandé pourquoi elle ne voulait pas le mettre, en l'occurence, il ne lui plaisait plus, elle le trouvait "moche". Après tout, elle en a le droit. Je lui ai expliqué mon "soucis" à moi, j'avais peur qu'il pleuve et que, n'ayant rien pour se couvrir, elle attrape froid. Je lui ai donc proposé quelque chose, elle prend le k-way, le laisse au porte-manteau de l'école s'il n'y en a pas besoin, mais il est là au cas où, je suis rassurée. De son côté elle fait un effort, mais nous irons lui acheter une autre veste qui lui plait plus pour qu'il n'y ai plus ce genre de problème, je fais un effort. Certains pourraient appeler ça de la négociation, c'est plutôt de la résolution de problème, sans conflit. Nous avons discuté, j'ai écouté son problème, elle le mien, nous avons trouvé un terrain d'entente temporaire qui nous convient à toutes les deux, un autre qui nous convient dans la durée.
Il est très difficile de résumer ce livre avec seulement quelques lignes et exemples. C'est un tout à prendre dans son ensemble. Il mène une vraie réflexion sur l'écoute de nos enfants, de nous adultes aussi. J'avais lu une fois sur Instagram une maman qui parlait de la bienveillance envers les enfants, et qui demandait comment faire quand les enfants n'étaient pas bienveillants envers nous, adultes et parents. Être bienveillants envers ses enfants est une bonne chose, être bienveillant avec tout le monde est encore mieux ! Ce livre est une vraie ouverture sur l'écoute de l'autre, et la résolution pacifique de conflits. Et je crois que ce qu'il m'a appris, c'est à verbaliser mes problèmes. Au lieu de faire la tête, de râler, de partir, il suffit parfois de dire "ça me peine / je ne veux pas / j'ai peur" pour que l'autre en face comprenne et considère réellement notre embarras.
Malgré ses lourdeurs, il se lit bien et reste extrêmement intéressant. J'avais commencé la rédaction de cet article peu de temps après l'avoir lu, et j'ai bien fait car j'en avais oublié quelques aspects ! Je pense donc que c'est le genre de livre à relire plusieurs fois. Peut-être pas en totalité à chaque fois, il est relativement bien découpé (le sommaire faire 4 pages !), on peut donc aisément trouver ce dont on a besoin. Malgré ses quelques défauts notés au début, auxquels on s'habitue ou qui s'estompent, c'est un ouvrage très enrichissant.
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Au début, j'ai donc eu du mal, déjà et surtout, à cause des lourdeurs de traduction, qu'est-ce que c'est mal fait parfois ! Quel parent dit "je ne suis pas en joie de jouer avec toi ?". J'ai parfois dû relire les phrases plusieurs fois pour comprendre, comme quand on parle de "fin de semaine" pour dire week-end. Pour moi, fin de semaine, c'est jeudi ou vendredi, donc je ne comprenais pas le sens. C'est un peu lourd, mais une fois qu'on a compris que c'est mal traduit, on fait avec et on y arrive !
Ensuite, il s'agit d'une formation dispensée dans des groupes, et j'ai trouvé le début vraiment tourné façon sectaire ! C'était assez déroutant, puis mon ressenti sur ce point s'est estompé au fil de la lecture. Cette impression a vraiment totalement disparue ! Certes il y était toujours mention des groupes, mais déjà beaucoup moins au fur et à mesure que le livre avançait, et surtout il y avait moins cette impression qu'on ratait toutes les infos si on n'y participait pas.
Dernier petit point qui m'a plus fait rire que dérangée, on y présente, en début de livre, l'écoute active. Il s'agit (en très, très, très rapidement résumé et avec mes mots à moi) de montrer à l'enfant qu'on écoute réellement ce qu'il dit, qu'on prend conscience de ses émotions, ses besoins et son ressenti et l'une des techniques pour cela est de reformuler ses dires. J'avais alors en tête un épisode de Malcolm où la maman, Loïs, applique cette méthode avec son fils, mais de façon maladroite. C'est à dire juste en reformulant bêtement, mais sans aider son fils à expliquer son soucis, ça m'a donc fait beaucoup rire. Le problème justement de Loïs, c'est qu'elle répète, sans écouter et sans "analyser" les mots de son fils. C'était finalement pour moi un parfait exemple car c'est ce que le livre tente de nous apprendre à faire. Ne pas donner de leçon (tu devrais faire ça), ne pas contraindre (fais ça) mais écouter, discuter et amener l'enfant à trouver ses propres réponses à ses questions, ou aux différents familiaux. C'est là que le livre entre dans le vif du sujet et devient extrêmement intéressant. Il est question de considérer l'enfant, du plus petit âge à l'adolescence, comme un adulte, un vrai. Il y a un exemple qui a fait écho en moi dans ce livre ; imaginons que vous ayez un nouveau tabouret de bar, et que votre enfant monte dessus avec ses chaussures, vous pourriez le disputer. Imaginons maintenant que ce soit un ami qui fasse ceci, vous le disputeriez aussi ? J'essaie de me remémorer cet exemple dans certaines situations, en me disant "et si ce n'était pas ma fille, si c'était quelqu'un d'autre, est-ce que je réagirais ainsi ?". Le but est ici de mettre tout le monde au même niveau, parents et enfants, afin d'avancer ensemble.
La deuxième partie du livre, qui m'a beaucoup intéressée, concerne la résolution de conflits familiaux. Les schémas classiques auquel nous sommes les plus habitués sont les suivants ; soit le parent exprime sa façon de voir la chose et l'enfant obéi (ou se rebelle), le parent gagne, l'enfant perd. Soit l'enfant fait tout ce qu'il peut pour obtenir ce qu'il veut du parent, le parent perd, l'enfant gagne. Le livre nous propose une troisième solution dans laquelle il n'y a pas de perdant, tout le monde gagne. J'applique déjà ce genre de chose avec mes filles, mais ici il y a d'autres exemples auxquels nous ne sommes pas encore confrontés à la maison, la gestion de la voiture par exemple, quand l'enfant est en âge de conduire. Il y a vraiment pas mal de situations proposées pour nous aider au mieux. Un exemple qui nous correspond plus est cité, et nous l'avons vécu à la maison, je reprends donc notre cas à nous. Le temps n'était pas au plus beau, j'ai donc demandé à ma Choupette de mettre son k-way pour aller à l'école, sauf qu'elle ne voulait pas. J'aurai pu crier et la forcer à mettre le k-way, elle aurait pu hurler et se jeter par terre pour ne pas le porter (encore qu'elle n'a jamais fait ce genre de chose, comme je ne crie pas pour qu'elle mette son k-way, c'est un exemple !). A la place, je lui ai demandé pourquoi elle ne voulait pas le mettre, en l'occurence, il ne lui plaisait plus, elle le trouvait "moche". Après tout, elle en a le droit. Je lui ai expliqué mon "soucis" à moi, j'avais peur qu'il pleuve et que, n'ayant rien pour se couvrir, elle attrape froid. Je lui ai donc proposé quelque chose, elle prend le k-way, le laisse au porte-manteau de l'école s'il n'y en a pas besoin, mais il est là au cas où, je suis rassurée. De son côté elle fait un effort, mais nous irons lui acheter une autre veste qui lui plait plus pour qu'il n'y ai plus ce genre de problème, je fais un effort. Certains pourraient appeler ça de la négociation, c'est plutôt de la résolution de problème, sans conflit. Nous avons discuté, j'ai écouté son problème, elle le mien, nous avons trouvé un terrain d'entente temporaire qui nous convient à toutes les deux, un autre qui nous convient dans la durée.
Il est très difficile de résumer ce livre avec seulement quelques lignes et exemples. C'est un tout à prendre dans son ensemble. Il mène une vraie réflexion sur l'écoute de nos enfants, de nous adultes aussi. J'avais lu une fois sur Instagram une maman qui parlait de la bienveillance envers les enfants, et qui demandait comment faire quand les enfants n'étaient pas bienveillants envers nous, adultes et parents. Être bienveillants envers ses enfants est une bonne chose, être bienveillant avec tout le monde est encore mieux ! Ce livre est une vraie ouverture sur l'écoute de l'autre, et la résolution pacifique de conflits. Et je crois que ce qu'il m'a appris, c'est à verbaliser mes problèmes. Au lieu de faire la tête, de râler, de partir, il suffit parfois de dire "ça me peine / je ne veux pas / j'ai peur" pour que l'autre en face comprenne et considère réellement notre embarras.
Malgré ses lourdeurs, il se lit bien et reste extrêmement intéressant. J'avais commencé la rédaction de cet article peu de temps après l'avoir lu, et j'ai bien fait car j'en avais oublié quelques aspects ! Je pense donc que c'est le genre de livre à relire plusieurs fois. Peut-être pas en totalité à chaque fois, il est relativement bien découpé (le sommaire faire 4 pages !), on peut donc aisément trouver ce dont on a besoin. Malgré ses quelques défauts notés au début, auxquels on s'habitue ou qui s'estompent, c'est un ouvrage très enrichissant.
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Parents efficaces
de Thomas Gordon
de Thomas Gordon
Éditions Marabout
Dimensions 12,5 x 2 x 17,8 cm
352 pages
6,50 €
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je ne suis pas fan de ce genre de lecture...Mais c'est un peu mon esprit rebelle qui fait ça... Je n'aime pas que quelqu'un quelque part te dit comment faire... C'est bête, mais plus fort que moi....
RépondreSupprimerJe te comprends parce que j'étais comme ça aussi ! C'est pour ça que jusqu'à présent je n'avais jamais lu de livres sur le sujet d'ailleurs. Il faut plus les prendre comme un exemple que comme une leçon de morale :)
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