Dimanche matin, 11h. Mon Chéri et ma fille rentrent de courses. Nous rangeons. Je laisse les légumes de côté pour les laver et les mettre au frais. Avant, il faut finir la vaisselle. Ma poêle, que j'ai laissé tremper toute la nuit n'a vraiment pas apprécié la cuisson un peu forte de l'ail et des courgettes la veille. Je frotte tout doucement, pour ne pas la rayer. Si ça ne part pas, je la laisserai tremper avec de l'eau et du bicarbonate. J'espère que ça va partir. Je l'aime bien cette poêle. Il faut frotter doucement pour ne pas la rayer. C'est bon. En quelques instants, elle est toute propre. Je lave le couteau. Puis les verres du petit-déjeuner. Je commence par un verre à pied. Le préféré de ma Choupette. Celui sur lequel est gravé le prénom de son papa. Je lave l'intérieur, l'extérieur, puis le pied. Le verre me glisse des mains. J'entends le clac. Par réflexe, j'essaie de le rattraper. Je vois le morceau de verre. La pointe. Je le vois entrer et sortir de mon poignet. "Merde, je me suis plantée".
"Laisse ta main dessus, compresse", "Donne moi un torchon, enlève moi ma montre, j'enlève mon alliance, on va aux urgences". Je ne me sens pas très bien. Ca commence à tourner dans ma tête. Ma Choupette arrive. Je dois faire face pour elle. "C'est rien ma chérie, c'est juste un gros bobo". Rester calmes. Ne pas paniquer. "Les urgences, tu es sûre ?" Je jette un coup d'oeil sous le torchon. C'est large. Et profond. "Oui, il me faut surement des points. Va réveiller la petite. Ses biberons sont prêts, je les prends. Choupette, mets tes chaussures".
Nous voilà dans la voiture, ça me lance tout doucement. "Ca va maman ton bras ?", "Oui ma chérie. On chante des chansons ?", "Non, mais regarde par la fenêtre, jusqu'à ce qu'on arrive. Regarde, il y a des éoliennes. Tu sais, c'est rien les urgences, j'y suis allé moi pour mon bobo à la tête. Le docteur il m'a mis des agrafes. Il va te mettre des agrafes le docteur ? Ca va ton bobo ? Tu me montrera quand le docteur il t'aura soigné ? Tu vas avoir un gros pansement, parce que c'est un gros bobo. Quand on va aux urgences, c'est un gros bobo".
Ca me lance de plus en plus, je ne me sens pas très bien. J'enlève ma main droite et je vois que le torchon a de plus en plus de sang. "Tu me raconte les courses avec papa ma chérie ? Et papa il a lavé la voiture ?", "Oui avec un balai, tu sais", "Pas mon balai j'espère ?", "Mais non, pas ton balai rouge, le balai noir avec le fil qui tourne, tu sais bien maman !". L'avoir prêt de moi, lui parler, regarder le sourire de ma petite, la vitesse un peu trop élevée sur le compteur. Les avoir avec moi pour penser à autre chose. On arrive aux urgences. Je descends seule. Je sens que je perds le contrôle. Je tremble. J'ai mal. Je n'ose pas bouger mes doigts. Je suis tendue. L'infirmière nettoie la plaie. "On va vous recoudre, je vous fais un pansement en attendant". Les voilà qui arrivent. Je reprends sur moi. On fait l'admission. "Il est petit le bébé là", "C'est pas un petit frère, c'est ma petite soeur ! Avant elle était dans le bidon de maman. Et moi aussi avant". La regarder, sourire, l'embrasser et reprendre une dose de confiance.
Je pars seule. 2 heures, 4 points, un trouillomètre très élevé, et un travail sur ma respiration plus tard, me voilà sortie. Rien n'est touché. La plaie est plus profonde d'un côté que de l'autre. Je n'ai même pas failli tourner de l'oeil. Trois de mes doigts sont engourdis pendant quelques heures. Surement les restes de l'anesthésie. Et de la tension. Je retrouve mes amours. Et me dis que sans mes filles, je serais certainement partie dans les vapes. Au moins quelques instants. Il a fallu faire face. Ne pas se laisser aller. Pour elles. Pour ne pas les effrayer. Ne pas les inquiéter. Elles m'ont été d'une si grande aide. Mon Chéri à géré comme un pro. Il sait toujours m'épauler quand il le faut. Rester calme. Serein. Ne pas s'affoler. Ca saigne encore un peu. Ca tiraille quand je bouge. C'est moche comme tout, ces points. Mais ça va. Ca ira.
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"Laisse ta main dessus, compresse", "Donne moi un torchon, enlève moi ma montre, j'enlève mon alliance, on va aux urgences". Je ne me sens pas très bien. Ca commence à tourner dans ma tête. Ma Choupette arrive. Je dois faire face pour elle. "C'est rien ma chérie, c'est juste un gros bobo". Rester calmes. Ne pas paniquer. "Les urgences, tu es sûre ?" Je jette un coup d'oeil sous le torchon. C'est large. Et profond. "Oui, il me faut surement des points. Va réveiller la petite. Ses biberons sont prêts, je les prends. Choupette, mets tes chaussures".
Nous voilà dans la voiture, ça me lance tout doucement. "Ca va maman ton bras ?", "Oui ma chérie. On chante des chansons ?", "Non, mais regarde par la fenêtre, jusqu'à ce qu'on arrive. Regarde, il y a des éoliennes. Tu sais, c'est rien les urgences, j'y suis allé moi pour mon bobo à la tête. Le docteur il m'a mis des agrafes. Il va te mettre des agrafes le docteur ? Ca va ton bobo ? Tu me montrera quand le docteur il t'aura soigné ? Tu vas avoir un gros pansement, parce que c'est un gros bobo. Quand on va aux urgences, c'est un gros bobo".
Ca me lance de plus en plus, je ne me sens pas très bien. J'enlève ma main droite et je vois que le torchon a de plus en plus de sang. "Tu me raconte les courses avec papa ma chérie ? Et papa il a lavé la voiture ?", "Oui avec un balai, tu sais", "Pas mon balai j'espère ?", "Mais non, pas ton balai rouge, le balai noir avec le fil qui tourne, tu sais bien maman !". L'avoir prêt de moi, lui parler, regarder le sourire de ma petite, la vitesse un peu trop élevée sur le compteur. Les avoir avec moi pour penser à autre chose. On arrive aux urgences. Je descends seule. Je sens que je perds le contrôle. Je tremble. J'ai mal. Je n'ose pas bouger mes doigts. Je suis tendue. L'infirmière nettoie la plaie. "On va vous recoudre, je vous fais un pansement en attendant". Les voilà qui arrivent. Je reprends sur moi. On fait l'admission. "Il est petit le bébé là", "C'est pas un petit frère, c'est ma petite soeur ! Avant elle était dans le bidon de maman. Et moi aussi avant". La regarder, sourire, l'embrasser et reprendre une dose de confiance.
Je pars seule. 2 heures, 4 points, un trouillomètre très élevé, et un travail sur ma respiration plus tard, me voilà sortie. Rien n'est touché. La plaie est plus profonde d'un côté que de l'autre. Je n'ai même pas failli tourner de l'oeil. Trois de mes doigts sont engourdis pendant quelques heures. Surement les restes de l'anesthésie. Et de la tension. Je retrouve mes amours. Et me dis que sans mes filles, je serais certainement partie dans les vapes. Au moins quelques instants. Il a fallu faire face. Ne pas se laisser aller. Pour elles. Pour ne pas les effrayer. Ne pas les inquiéter. Elles m'ont été d'une si grande aide. Mon Chéri à géré comme un pro. Il sait toujours m'épauler quand il le faut. Rester calme. Serein. Ne pas s'affoler. Ca saigne encore un peu. Ca tiraille quand je bouge. C'est moche comme tout, ces points. Mais ça va. Ca ira.
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arf j'aurais tourner de l’œil rien qu'en te lisant... Bon rétablissement !!
RépondreSupprimerJ'aurais eu la même réaction en lisant quelqu'un d'autre ! Je montre le pansement, ça va encore, c'est "moins pire" ahah (dit celle qui se dit depuis hier qu'il va falloir qu'elle s'habitue à voir son poignet en mode film d'horreur)(oui les points me font penser à ça...)
SupprimerMerci pour tes mots !
j'ai mal au bide rien qu'à lire. le sang qui coule beaucoup ça me fait un de ces effets...en tout cas contente que tu n'ai rien de grave !!!
RépondreSupprimerMerci pour tes mots !
SupprimerSur le coup, le sang n'a pas trop coulé. Il faut dire que, vu l'endroit, on a vite compressé. Et j'ai rincé ma main droite rapidement. On a agit vite et avec ma louloutte qui arrivait, je n'ai pas vraiment eu le temps de me rendre compte. Le sang disons que "ça va", c'est plus l'ouverture et les points qui me dérangent... Demain j'enlève le pansement...
Oh ma pauvre! Beaucoup de bisous tout doux, tu as été très sereine et bien courageuse face à ta puce. Rétabli toi bien vite.
RépondreSupprimerOh merci. Tu me mets les larmes. Plein de bisous <3
SupprimerEt ben dis donc quelle histoire. Oui heureusement que tes filles t'ont donner indirectement de la force pour tenir bon.
RépondreSupprimerAbsolument, sans elles, je me serais écroulée !
Supprimerquelle histoire, et quel courage ! arriver à prendre sur soi pour ne pas tomber dans les pommes..moi je n'aurai pas réussi..panique assez vite..
RépondreSupprimerMerci beaucoup. Je crois qu'on se surpasse pour ses enfants :)
SupprimerJe te comprends il m est arrivé un coup similaire. Bon courage à toi
RépondreSupprimerMerci beaucoup
SupprimerJe me suis coupée avec un verre en faisant la vaisselle aussi l'année dernière. Il s'est cassé quand je lavais l'intérieur et je me suis coupée au dessus de l'index. Ça saignait bien. J'étais enceinte de 5mois, seule avec ma grande de 2ans. J'ai appelé sa nounou, pris quelques affaires et je l'ai emmenée chez elle en la portant dans mes bras comme je pouvais. Elle était encore en pyjama et je n'avais même pas eu le temps de changer sa couche. Ensuite,j'ai pris le bus jusqu'aux urgences. J'ai eu 3 points de souture et 3h plus tard j'ai récupérer ma fille. J'en garde une cicatrice pas très jolie m1is elle se voit à peine.
RépondreSupprimerTu as été courageuse toi aussi ! :)
SupprimerJ'espère que la cicatrisation se passe bien :-) C'est fou comme les enfants peuvent nous donner du courage dans les moments difficile ! Ce sont nos petits booster :-)
RépondreSupprimerCa va plutôt bien merci :) On enlève les fils demain (enfin on... ^^)
SupprimerNos petits moteurs, c'est exactement ça !!