lundi 14 mars 2016

|| Le récit de mon deuxième accouchement déclenché

Lors du bilan de mon dernier trimestre, je vous disais avoir été déclenchée. Une deuxième fois donc, puisque cela s'était déjà produit pour ma Choupette (le récit de ce premier accouchement ici).


Nous sommes donc venu à la maternité le jour du terme, soit le 28 février, puis deux jours après, le 1er mars. Je m'attendais à être refoulée à la maison et à revenir le 4. La sage-femme m'a expliqué que le gynécologue de garde avait une forte tendance à déclencher (c'est le même qui avait été là la première fois)(enfin là, qui était entré en disant "oh bah je n'ai pas eu le temps d'arriver, elle est déjà là"), avec le déménagement approchant, ça nous arrange presque, ma petite Citrusse aura quelques jours de plus et ce sera moins difficile pour tout le monde de faire le trajet (et les travaux de notre maison actuelle ont pu reprendre).

Je suis arrivée aux alentours des 9h, après un contrôle et un monitoring, on passe en salle d'accouchement. Je m'y installe et suis perfusée à partir de 10h20. Les contractions commencent doucement mais surement. Je les sens fortes tout de suite. La sage-femme me prévient, les anesthésies sont censés être trois ce jours là, l'un d'eux leur à fait faux-bond, les accouchements ne sont pas prioritaires. Elle m'explique aussi qu'elle m'a volontairement installée et perfusée très tôt pour pouvoir me caler entre deux rendez-vous d'anesthésiste.

J'aurai ma péridurale vers 11h/11h30. Si pour ma Choupette je n'avais rien senti, la douleur des contractions était tellement forte que la petite dame pouvait bien me faire ce qu'elle voulait, je ne sentais rien, là j'ai bien senti. Je ne peux pas dire que c'était douloureux, ce serait faux, mais c'était désagréable. J'ai senti la mise en place du "tuyau", qu'il a dû faire une deuxième fois puisqu'il avait raté (sic), monsieur n'a, me semble-t-il, pas été très très doux. Et moi, je ne supporte pas trop bien ce genre de chose. L'appareil prenant ma tension s'est mis à sonner dans tous les sens, je suis descendue à 6.4, la sage-femme n'a pas arrêté de me demander si j'allais bien, j'ai frôlé le malaise vagal. Mon problème à moi, c'est que même dans un cas comme celui-ci, je suis incapable de dire que ça ne va pas... Et puis comme je lui ai expliqué, ce n'est pas la première fois que j'en fais, je connais mes limites. Là j'étais à l'étape j'ai soif et envie de dormir, je n'avais pas franchi la vue qui se rétrécie et le bourdonnement dans les oreilles (après ça, soit j'arrive à reprendre le dessus, soit mon corps dit stop). Et je savais que le simple fait de relever la tête me ferait aller déjà mieux. Ce qui a été le cas. Ma tension est remontée tranquillement, la péridurale était posée correctement et efficace, je pouvais me remettre de mes émotions et passer à la suite.

La suite, en l'occurence, c'était la rupture de la poche des eaux. Je ne sais plus si elle a eu lieu vers midi ou vers 13h. Je sais que mon Chéri est parti manger peu après midi et est revenu vers 12h30. Après ça, le premières envies de pousser sont venus à 13h45. Elles étaient bien présentes et de plus en plus difficiles à retenir. J'avais la jambe droite qui tremblait toute seule, c'était hyper désagréable, peut-être une conséquence de l'anesthésie. La seule chose qui faisait passer ce tremblement c'était de bouger moi-même ma jambe. Voilà, voilà... Au bout d'une bonne demie-heure, je n'en pouvais plus de me retenir de pousser et j'ai demandé à mon Chéri d'aller chercher la sage-femme. Elle a voulu me poser une colle en me demandant si ça poussait devant, au milieu ou derrière. Je lui ai dit que je n'en savais rien. Elle m'a auscultée et m'a dit que c'était moi qui lui posait une colle car j'étais à dilatation complète et nous allions pouvoir nous installer pour accueillir notre puce. Elle m'a dit que s'il y avait un petit troisième il faudrait que je prévienne la sage-femme qu'une fois la poche rompue, tout se passe vite (à ne surtout pas oublier si la poche se rompt d'elle-même), et que si elle avait su, elle l'aurait rompue plus tôt. J'ai beaucoup aimé son "Euuuh Elodie, VITE PREPARE TOI !". Elle m'a proposé un accouchement sur le côté, qui permettait de préserver le périnée. Après avoir dit oui, je lui ai demandé de me remettre sur le dos. Je ne me sentais pas d'accoucher ainsi, je n'avais pas la poigne pour m'aider à pousser. Une fois sur le dos, elle a "rigolé" quand elle m'a vue me mettre en place et retrouver "ma position". Deux séries de poussées plus tard, à 15h tout pile, ma Citrusse était là. Une micro déchirure pour moi, qu'il n'y a même pas eu besoin de suturer.


Après avoir dit à mon Chéri, une fois ma Choupette née, que je n'avais même pas peur de recommencer, cette fois c'est lui qui m'a dit que l'accouchement pour moi était une formalité ! Evidement, quand ça se passe ainsi, c'est facile à dire.

Encore une fois, le gynéco est arrivé une fois ma fille née. La sage-femme était en train de la soulever pour me la donner. Il a tout de même un peu plus travaillé cette fois-ci puisqu'il s'est occupé du placenta. Il était bloqué, il a donc fallu qu'il aille le chercher, pendant que la sage-femme appuyait avec ses mains. Elle a été très délicate, me demandant plusieurs fois si elle ne me faisait pas mal. J'avais eu écho de ces soucis de placenta et des douleurs qui accompagnaient la manip. Autant dire que je n'en menais pas large quand j'ai compris qu'il allait aller le chercher. Fort heureusement, grâce à la péridurale, je n'ai presque rien senti, et surtout je n'ai pas souffert. Ouf.

La suite peut enfin commencer. Après avoir attendu que tous les soins soient fini, la puéricultrice me l'a installée en peau à peau. J'avais initialement dit oui à la tétée de bienvenue, ayant choisi de ne pas allaiter j'ai finalement décliné. Je ne me sentais pas de le faire. Je ne me sens pas bien dans l'allaitement, ce n'est pas moi. Alors nous avons fait un gros câlin, puis mon Chéri a pu la prendre à son tour, une fois habillée. Enfin, comme il n'y avait pas eu de tétée, au bout d'une heure, elle a vite eu faim. La sage-femme n'était pas trop pour lui donner le biberon, mais il était clair qu'elle avait vraiment faim, alors on lui a donné. Une fois la deuxième heure de surveillance passée, j'ai pu rejoindre ma chambre. Mon Chéri a alors pu retourner à la maison pour aller chercher notre Choupette et sa maman. De mon côté j'ai appelé mes parents pour qu'ils viennent aussi.

La rencontre entre les deux soeurs a été magique. J'ai retenu mes larmes, mais c'était terriblement beau à voir. Ma Choupette s'est immédiatement dirigée vers sa petite soeur, a voulu la toucher, lui faire des bisous. La suite, comme je vous en ai parlé par ici, se passe merveilleusement bien. Pas ou très peu de jalousie, je l'ai vu grandie d'un coup quand elle est venue nous voir à la maternité. Elle s'est apaisée et assagit, même si elle a toujours ses moments de folie, elle est plus calme, plus posée.


Après une grossesse quelque peu compliqué, j'ai tout de même eu droit à un bel accouchement, une belle rencontre entre mes deux filles, et depuis, tout se passe positivement :)

8 commentaires :

  1. Super récit !
    J'espère que mon accouchement se passera aussi bien et que la rencontre entre Zélie et son petit frère sera magique :)

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    1. Merci beaucoup :)
      J'espère pour toi que tout se passera aussi bien (et même un peu mieux niveau placenta ;)).

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  2. ♥ J'ai adoré te lire. Comme pour toi, la rencontre entre ma grande fille et sa petite sœur a vraiment été un merveilleux moment! J'ai connu ce problème de placenta qui ne voulait pas vraiment sortir lors de mon premier accouchement, c'est un peu stressant mais j'étais sous péri, ça va.
    J'ai dû accoucher sans péri cette fois (arrivée à la maternité avec un col ouvert à 8) j'angoissais à l'idée que ça recommence, je pense que j'aurais nettement moins supporté la manipulation... Mais heureusement, tout s'est fait naturellement. Ouf!
    Profitez bien de ce tout nouveau début de vie à 4 tant attendu. Quel bonheur quand tout se termine bien. ;-)

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    1. Oh mer beaucoup ! <3
      Je n'imagine pas trop la manip sans péri, ça doit être plutôt rude !
      Effectivement ton deuxième accouchement a dû être rapide ;)
      Profitez bien également. Bisous

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  3. C'est super quand ça se passe aussi bien ! Ca fait des souvenirs merveilleux ! Moi j'ai eu 4 césariennes (et pour la dernière hémorragies, transfusion sanguine, j'ai failli passer l'arme à gauche ^^) mais malgré tout ça j'en ai un très bon souvenir (j'étais bien entourée et chéri est resté dormir avec moi quand on ne savait encore trop ce que ça allait donner et que j'étais angoissée). plein de péripéties qui laissent des souvenirs ineffaçables :)Bienvenue à la jolie Citrusse ! :)

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    1. Absolument, c'est gravé à jamais. Je me souviens de mon premier accouchement comme si c'était hier !
      Merci pour ma Citrusse :)

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  4. un joli accouchement en effet !!
    Moi aussi j'ai eu droit à un "rattage" de passage de tuyau pour péri. Sauf que moi j'ai vraiment fait le malaise et mon mari avait du sortir aussi pour ne pas me suivre lol!

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    1. Merci :)
      Faut dire que le rattage c'est pas ce qu'il y a de plus agréable, on a vraiment de quoi faire un malaise ! Chez nous, les papas sont sortis d'office dès que l'anesthésiste arrive ;)

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Merci pour ce petit mot !
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